| GIROLLE, subst. fém. Champignon comestible du genre Chanterelle. Girolle rouge. Anatole ne revenait plus qu'avec sa vareuse (...) toute pesante et bourrée de ces giroles d'or que le pas écrase, tant elles se pressent (Goncourt, Man. Salomon,1867, p. 258).Les girolles orangées, les boules de neige et les champignons roses poussaient par bandes sous les pins ou dans les clairières herbues (Genevoix, Raboliot,1925, p. 304).Prononc. et Orth. : [ʒiʀ
ɔl]. Écrit avec 2 l dans la majorité des dict. Cf. Ac. 1932, Rob., Lexis 1975 (cf. déjà Ac. 1878, Littré, DG). Cependant Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr. admettent la var. avec 1 l (de même avant eux, Lar. 19e-Lar. 20e). Étymol. et Hist. 1513 (d'apr. Bl.-W.1-5); xvies. [1592 d'apr. Roll. Flore t. 11, p. 141] girolles et champignons (ds Cab. hist., II, 29 ds Gdf.). Mot se rattachant au lat. gyrus « cercle », la tête de ce champignon en forme de corolle semblant décrire un mouvement de révolution (cf. all. Drehling, v. FEW t. 4, p. 359b en note); le procédé de dér. est discuté : peut-être adaptation à l'aide du suff. -olle*, de l'a. prov. giroilla « sorte de champignon » (1397 ds Pansier, t. 3), dér. au moyen du suff. -ucula de l'a. prov. gir « tournoiement » (début xiiies., A. de Peguilhan ds Rayn.), du lat. gyrus. |