| GIRATION, subst. fém. Mouvement circulaire autour d'un axe ou d'un centre fixe. Giration de toupie, de manège; giration de l'eau; sens, rayon, cercle de giration. Gaston Doumergue est jeune comme est blanc le disque aux sept nuances du prisme, à qui la giration restitue la candeur (Colette, Belles sais., Cahiers, 1935, p. 184).Seules des influences extérieures ou les mouvements inconscients d'Anna Melloni étaient responsables des déplacements ou des girations des pendules (Amadou, Parapsychol.,1954, p. 59).♦ Diamètre de giration [d'un navire]. ,,Diamètre du cercle décrit par le centre de carène de ce navire, pour un angle de barre donné et pour une allure déterminée des machines`` (Le Clère 1960). − P. métaph. : C'est sous Camille Chautemps (...) qu'éclata le scandale des scandales; l'affaire Stavisky, aux ramifications innombrables, giration de fumier et de sang, qui est en train d'emporter le régime.
L. Daudet, Police pol.,1934, p. 24. Prononc. et Orth. : [ʒiʀasjɔ
̃]. Ds Ac. 1932. Graphie gyration. Gyrations intestines (H. Poincaré, Hyp. cosmogon., 1911, p. 69). Étymol. et Hist. 1377 giracion du ciel (Nicole Oresme, Livre du ciel et du monde, éd. A. D. Menut, A. J. Denomy, p. 544) seulement chez cet aut.; repris au xixes. (1866, Littré). Dér. sav. de gyratum, supin du b. lat. gyrare (de gyrus « cercle, rond ») « faire tourner en rond, faire décrire un cercle, tourner »; suff. -tion*. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Hope 1971, p. 199. - Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 263. - Quem. DDL t. 10. - Wind 1928, p. 145, 195, 200. |