| GIBOYER, verbe intrans. Vx, fam. Chasser, prendre du gibier. Aimer à giboyer (Ac.). − P. ext. Giboyer à (qqn).Tirer droit devant soi sur (quelqu'un) pour (le) tuer (avec un fusil ou une arquebuse). À l'une des fenêtres de son palais, on voyait (...) Charles IX armé d'une longue arquebuse qui giboyait aux pauvres passants (Mérimée, Chron. règne Charles IX,1829, p. 200).Jadis, au temps du roi Charlot, On courait sus à l'hérétique, On giboyait au parpaillot (Pommier, Paris,1866, p. 69). − Rare, au fig., emploi trans. Poursuivre de façon menaçante. Je n'écris point quand je veux (...). Pour écarter ce poète d'avant-cour, M. Augier, qui me giboyait en plein théâtre impérial, j'ai dû brocher environ trois cents pages (Veuillot, Odeurs de Paris,1866, p. 47). Prononc. et Orth. : [ʒibwaje], (il) giboie [ʒibwa]. Ds Ac. dep. 1694. Cf. aboyer. Étymol. et Hist. a) 2emoitié du xiiies. giboier « chasser aux oiseaux » (Amis et Amiles, éd. P.F. Dembowski, 3391); b) av. 1616 « chasser en général » (A. d'Aubigné, Les Tragiques ds
Œuvres complètes, éd. Eug. Réaume et de Caussade, t. IV, p. 220). Dér. de gibier*; suff. -oyer*. |