Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
GEYSER, subst. masc.
A. − Source d'eau chaude, d'origine volcanique, qui jaillit par intermittence. Les geysers d'Islande, des Montagnes Rocheuses. Des lacs d'opale portés sur des vasques de lave, entourés de sources froides et de geysers bouillants (Faure, Hist. art.,1912, p. 236).Un geyser d'eau tiède, qui montait toutes les heures, près d'une chute d'eau glacée (Giraudoux, Suzanne,1921, p. 66) :
Sur ses rives, une centaine de geysers, les uns lançant des masses de vapeurs, les autres s'épanchant en colonnes liquides, variaient leurs effets comme les jets et les cascades d'un bassin, organisés par la main de l'homme. On eût dit que quelque machiniste dirigeait à son gré les intermittences de ces sources. Verne, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 112.
P. métaph. Une autre fois, m'étant élevé contre l'ennui prodigieux de ses réceptions rue de Berri, je crus que le plafond allait crouler, par les geysers d'indignation qui jaillissaient de tous côtés (L. Daudet, Salons et journaux,1917, p. 58).Il fait surgir la poésie des vases de poison, des fumées délétères où elle se cache habituellement, de ses éternels geysers pythiques, des solfatares de la fable ancienne (Brasillach, Corneille,1938, p. 256).
B. − [P. anal. d'aspect] Projection (d'un liquide, d'une matière) jaillissant en gerbe. Tous les yeux braqués guettaient l'endroit où il allait tomber [l'obus]. C'était alors un énorme geyser noir qui jaillissait, zébré de feu, puis on entendait tonner le coup (Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 45).Des tas de boue qui s'arrondissaient en forme de croûtes molles et boursouflées que crevaient les obus qui faisaient jaillir des geysers giclant épais à différentes hauteurs (Cendrars, Main coupée,1946, p. 160).
Prononc. et Orth. : [ʒ εzε:ʀ] représente la prononc. mod. (cf. Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob., Warn. 1968, Lar. Lang. fr.). Celle-ci l'a emporté sur 3 var. qui disparaissent peu à peu : [gεjzε:ʀ] (cf. Littré, DG, Barbeau-Rodhe 1930), [gεzε:ʀ] (cf. Barbeau-Rodhe), [ʒ εjzε:ʀ] (ibid. et cf. aussi Warn. 1968). Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1783 [éd. 1784] n. propre (Manuel du minéralogiste... par T. Bergman, trad. par M. Mongez le jeune, p. 328); 1824 n. commun (Beudant, p. 674). Empr. à l'isl.Geysir, n. propre d'une source chaude d'Islande employé par les géologues pour désigner toute source du même type et signifiant « celui qui jaillit » (de geysa « jaillir »). Fréq. abs. littér. : 34.
DÉR.
Geysérite, subst. fém.Dépôt siliceux ressemblant à l'opale, formé par certaines sources chaudes, notamment les geysers. Ce sont les dégagements intermittents (...) donnant lieu (...) à d'abondants dépôts concrétionnés de silice hydratée dite aussi opale commune ou geysérite (Lapparent, Abr. géol.,1886, p. 84).Subst. en appos : Les geysers, jets d'eau naturels et intermittents qui déposent de la silice geysérite (Boule, Conf. géol.,1907, p. 18).Seulement transcr. ds Littré : ghey-sé-ri-t', qu'on prononce auj. [ʒ εzeʀit] (supra prononc.). 1reattest. 1823 (Boiste : geyérite [sic]), 1824 geyserite (Beudant, p. 844); de geyser, suff. -ite*.