| GESSE, subst. fém. Plante grimpante à gousses fournissant du fourrage vert. Je comprenais le goût des couleurs, je sentais des yeux le colza, le sainfoin, la gesse, le froment; le colza jaune vif, le sainfoin vert... (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1907, p. 127).♦ BOT. Genre de plante (Lathyrus) de la famille des légumineuses papilionacées. − Gesse chiche (Lathyrus cicera). Variété de petite gesse fournissant du fourrage (cf. Fén. 1970). Synon. jarosse. − Gesse odorante. Synon. de pois de senteur (Dict. xixeet xxes.). − Gesse tubéreuse (Lathyrus tuberosus). Gesse ,,qui a parfois servi, par ses grains, de nourriture aux hommes`` (Fén. 1970). Prononc. et Orth. : [ʒ
εs]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. [Fin xies. jesse (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, p. 84, no608 et t. 2, p. 162, no608)]; 1400, 2 juill. jaisse (Inventaire de meubles de la mairie de Dijon, A. Côte-d'Or ds Gdf. Compl.); 1457 gesse (Arch. JJ 189, pièce 163 ds Gdf.). Empr. au prov.gieissa (xiiies., Costumas del pont de Tarn d'Albi ds R. Lang. rom. t. 44, p. 486) cf. dès 1107 (Rouergue) lat. médiév. geissas caninas « vesces de mauvaise qualité », Cartulaire de Conques, 385 (d'apr. FEW t. 21, p. 139b) qui pourrait être issu du lat. (faba) Aegyptia « fève d'Égypte » [Glose du xes. ds CGL t. 3, 574], d'apr. Alessio ds R. Ling. rom. t. 17, pp. 176-177. |