| GENTILHOMMERIE, subst. fém. Littéraire A. − Qualité de gentilhomme; caractère noble du comportement. Les La Beraudière ne sont pour rien dans l'usurpation dont je t'ai parlé; leur gentilhommerie à part, ce sont des gens fort estimables (Courier, Lettres Fr. et It.,1816, p. 877).La gentilhommerie de ses manières ne fait que sortir de celle de son cœur (Flaub., Corresp.,1846, p. 373).Il y avait en lui-même, malgré ses fautes, ses folies et ses complications, trop de véritable gentilhommerie pour employer des moyens de violence (Bourget, Cosmopolis,1893, p. 329). B. − [Collectivement] Ensemble des gentilshommes. Gentilhommerie provinciale. Ô fils des croisés (...) postérité de cette illustre gentilhommerie (...) qui que vous soyez (...) n'essayez pas de donner le change à la Révolution (Proudhon, Révol. sociale,1852, p. 78).Depuis qu'elle a divorcé avec la cour, la gentilhommerie s'est mise à courtiser les arts, à hanter la Sorbonne, le Conservatoire et les ateliers (Mérimée, Portr. hist. et littér.,1870, p. 142) : D'Aubigné nous représente un type accompli de la noblesse ou plutôt de la gentilhommerie protestante française, brave, opiniâtre, raisonneuse et lettrée, guerroyant de l'épée et de la parole, avec un surcroît de point d'honneur et un certain air de bravade chevaleresque ou même gasconne qui est à lui.
Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 10, 1855, p. 313. Prononc. et Orth. : [ʒ
ɑ
̃tijɔmʀi]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1669 « qualité de gentilhomme » [employé p. iron.] (Molière, George Dandin, I, 4). Dér. de gentilhomme*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 29. |