| GENET, subst. masc. Vx. Petit cheval d'Espagne, bien proportionné et très résistant, issu du croisement d'Andalous, de Barbes et d'Arabes (d'apr. Cass.-Moir. 1979). Le duc prit un genet d'Espagne à tête busquée, digne de porter un infant (Gautier, Fracasse,1863, p. 493) :... quatre palefreniers en livrée écarlate surgirent, menant deux chevaux magnifiques. L'un était un beau genet d'Espagne, à l'allure magistrale, à la corne lisse, noirâtre, haute, arrondie, bien creusée, aux paturons courts, entredroits et lunés, aux bras secs et nerveux, aux genoux décharnés et bien emboîtés.
Hugo, Rhin,1842, p. 208. − P. ext. Son genet danois (...) faisait résonner la terre (Flaub., St Julien l'Hospitalier,1877, p. 92). Prononc. et Orth. : [ʒ
ənε]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. genêt. Étymol. et Hist. 1374 genest « petit cheval de race espagnole » (doc. 28 avr. ds B. Prost, Inventaires mobiliers et extraits des comptes des ducs de Bourgogne, t. 1, no2014). Empr. à l'a. esp.(cavallo) ginete « petit cheval rapide » (dep. 1348, Cortes de León y Castilla d'apr. Cor., s.v. jinete), qui signifiait aussi « cavalier chevauchant avec les étriers courts » (cavalleros ginetes, 2equart xives., Crónica de Alfonso X, ibid.; esp. mod. jinete « cavalier »), empr. à l'ar. vulg. zenêtī, ar. zanātī, nom d'une tribu berbère célèbre pour sa cavalerie légère (v. Cor. loc. cit. et FEW t. 19, p. 207). Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Kidman (J.). Les Empr. lexicol. du fr. à l'esp. des orig. jusqu'à la fin du 15es. Paris, 1969, pp. 99-102. - Mat. Louis-Philippe 1951, p. 221. - Reinh. 1963, p. 92. - Rupp. 1915, p. 65. |