| GENDELETTRE, subst. masc. Fam. et iron. Homme ou femme de lettres. Ces trois sortes d'articles [Entre-filets, Faits-Paris, Réclames] sont ordonnés par un gendelettre (comme gendarme) sous la dépendance du gérant ou du propriétaire (Balzac,
Œuvres div., t. 3, 1843, p. 563).Ah! les gendelettres, les journalistes!... Dans les caves, quand il s'agit de se battre! (Vallès, J. Vingtras, Insurgé, 1885, p. 330).Le moindre plumitif se dit gendelettre (France1907).REM. 1. Gendelettrerie, gendelettrie, subst. fém.,,Ensemble des gens de lettres; qualité, profession d'homme de lettres`` (Lar. 20e). L'étonnement, l'admiration de Vallette pour l'affaire Humbert (...). Gendelettrie, cette admiration et cet étonnement, manque d'habitude des affaires (Léautaud, Journal littér., 1, 1903, p. 78).Passer des Goncourt à ce Flaubert de trente ans, près d'entrer dans une lutte de six années avec la phrase, c'est franchir une distance non mesurable : nous quittons la « gendelettrerie », et nous abordons l'histoire d'un homme − un destin (Mauriac, Mém. intér.,1959, p. 98). 2. Gendelettreux, adj. masc.Ici! Ça brille (...), c'est amusant! − Mais c'est gendelettreux, cocotteux, bruyant... − Tant mieux! Je veux boire ici (Colette, Cl. Paris,1901, p. 237). 3. Gendelettrier, -ière, adj.Loti avait le vide de la foi et le remplissait de billevesées, sentimentales ou gendelettrières (L. Daudet, Rêve éveillé,1926, p. 46). Prononc. : [ʒ
ɑ
̃d(ə)lεtʀ
̥].[ə] non transcrit ds Pt Rob. mais ds Lar. Lang. fr. qui sont les seuls dict. à transcrire le mot. Étymol. et Hist. 1843 (Balzac, loc. cit.). Agglutination plais. de gens* de lettres. |