| GELURE, subst. fém. Lésion cutanée grave provoquée par un froid intense et pouvant aller jusqu'à la congélation des tissus. Gelure des doigts, des orteils; gelure des bourgeons. La gelure des pieds apparut comme une cause assez nette de l'infection tétanique (Camus et Gournay dsNouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 799) :... je reconnus le premier mes torts, ayant formellement défendu ces promenades solitaires, dangereuses (...) sur la banquise et même ailleurs; je fus d'ailleurs puni de mon infraction à mes propres ordres, par une gelure douloureuse mais heureusement peu grave de mon nez.
Charcot, Expéd. antarct. Fr.,1906, p. 168. Prononc. : [ʒ(ə)ly:ʀ]. [ə] pouvant s'amuir ds Pt Rob. et Warn. 1968 mais non ds Lar. Lang. fr. (comparer avec geler). Étymol. et Hist. 1538 « gelée » (Est., s.v. congelatio); 1542 « engelure » (Du Pinet, Hist. nat. de Pline, t. 2, p. 271 [livre 24, chap. 10] : Son [au Troësne] ius est propre aux nerfz, aux iointures, et aux gelures), attest. isolées; repris début xixes. 1807 (Michel, p. 101 : des gelures aux pieds); cf. 1853 (J.-R. Bellot, Expédition à la recherche de sir John Franklin, in L'Illustration, no531 ds Quem. DDL t. 4). Dér. de geler*; suff. -ure*. |