| GAÉLIQUE, adj. et subst. masc. I. − Adj. Relatif aux Gaëls, habitants du nord de l'Écosse. Un vieux chant gaélique (Proust, Guermantes 2,1921, p. 417) : Sa propagande pour la Ligue gaélique (Moore prétendait imposer à ses compatriotes l'usage de la langue de leurs aïeux), sa recherche des derniers temples druidiques, il les fit à bicyclette, sous un ciel « marmoréen ».
Blanche, Modèles,1928, p. 232. II. − Subst. masc., LING. Groupe de dialectes celtes d'Irlande et d'Écosse. Sa langue n'était pas oisive, et pendant toute la route, elle me fendait les oreilles avec le plus rude gaëlique que j'aie entendu (Mérimée, Lettres E. Ellice ds R. Universelle, 1870, p. 161). REM. Goidélique, adj. et subst. masc.Doublet savant de gaélique. Invasion goidélique (J. Déchelette, Manuel archéol. préhist., celt. et gallo-rom., t. 3, 1914, p. 63). Prononc. et Orth. : [gaelik]. Ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1614 (Du Chesne, Hist. gén. d'Anglet., p. 207 ds Bonn., p. 63 : Prirent entr'eux le nom de Scots et de Gaidel, et nommèrent leur langue Gaidelach), attest. isolée; 1828 gaélique (Eckstein, Le Catholique, no32, 202-203 ds Quem. DDL t. 15). De l'angl. gaelic attesté comme subst. désignant les dial. celtes mod. d'Irlande et d'Écosse dep. le xviiies. (1775 ds NED), d'abord adj. dér. de Gael, nom donné aux peuples celtiques écossais, puis irlandais, par altération de l'a. écossais Gaidheal, correspondant à l'a. irl. Gaidel, Goidel. Bbg. Quem. DDL t. 13. |