| GAZOUILLIS, subst. masc. Bruit léger produit par une personne, un animal ou une chose qui gazouille. A. − [En parlant d'un petit oiseau] Germain dormit mal. Quand il se leva, l'aube blanchissait à peine au-dessus de la cour, et on n'entendait que le gazouillis des hirondelles sur le chéneau du toit (Theuriet, Mais. deux barbeaux,1879, p. 135). B. − [P. anal.] 1. Courant a) [En parlant d'une petite quantité d'eau courante, d'un ruisseau] On dirait le gazouillis grêle D'une source dans les roseaux (Ponchon, Muse cabaret,1920, p. 155). b) [En parlant d'une pers. et notamment d'un enfant] C'est comme un gazouillis de jeunes demoiselles (Glatigny, Fer rouge,1870, p. 65).Avait-il trois ans? Je n'attendais de ce tout petit qu'un gazouillis dénué de sens (Frapié, Maternelle,1904, p. 17). − Spéc. Suite de sons variés qu'émet un enfant de un à cinq mois (cf. Ling. 1972). 2. Rare. La forêt côtoie la mer, et l'on entend au même lieu [à Tyr] le retentissement des vagues, (...) le gazouillis des feuilles (Sainte-Beuve, Portr. contemp., t. 5, 1845, p. 443). Rem. Qq. dict. gén., Ac. 1798-1878, Raymond 1832, Besch. 1845, Guérin 1892 disent que ce mot est vx et Besch. 1845 ajoute qu'il est ,,vieux en prose``. La docum. indique, en fait, que ce mot est bien attesté au xxes., plus qu'au xixes., mais qu'il semble être peu à peu réutilisé à partir de la seconde moitié du xixes., dans des ouvrages en prose essentiellement. Prononc. et Orth. : [gazuji]; mais [ɑ] ds Land. 1834 et Barbeau-Rodhe 1930. Ds Ac. dep. 1835. Cf. gazouiller. Étymol. et Hist. 1552 (Ronsard, Les Amours, éd. Laumonier, IV, 53 : gazouillis de l'eau). Dér. de gazouiller*; suff. -is*. Fréq. abs. littér. : 42. Bbg. Quem. DDL t. 2. |