| GAZOUILLEMENT, subst. masc. Action de gazouiller, résultat de cette action. A. − [En parlant d'un petit oiseau] Je fus tiré de mes réflexions par le gazouillement d'une grive perchée sur la plus haute branche d'un bouleau. À l'instant, ce son magique fit reparaître à mes yeux le domaine paternel (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 103). B. − [P. anal.] 1. Courant a) [En parlant d'une petite quantité d'eau courante, d'un ruisseau] Le petit gazouillement du ruisseau sur les cailloux de son lit (Lamart., Tailleur pierre,1851, p. 515). b) [En parlant d'une pers.] − [d'un enfant] Écoutant le chant d'un oiseau dans un arbre, le gazouillement d'un enfant dans une maison (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 730). − [d'un adulte] Porte ailleurs tes beaux sourires et tes gazouillements perfides (Sand, Consuelo, t. 1, 1842-43, p. 28).Le gazouillement ingénu de la voix (Goncourt, Journal,1885, p. 511). 2. Rare. Sonnez, cloches (...) je me permettrai de dire que votre gazouillement ne signifie rien de distinct (Renan, Hist. peuple Isr., t. 5, 1892, p. 183).Le gazouillement d'une bande de cochons d'Inde (Renard, Journal,1902, p. 735). REM. Gazouillage, subst. masc.,synon. de gazouillement [En partic., en parlant d'une pers.]Qu'ils sont beaux, les vers que tu m'envoies! Leur rythme est doux comme les caresses de ta voix quand tu mêles mon nom dans ton gazouillage tendre (Flaub., Corresp.,1846, p. 252). Prononc. et Orth. : [gazujmɑ
̃]. Dans Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1360-65 (Oresme, Contre les divinat., B.N. 964 [1415] fol. 26b ds Gdf. Compl. : le gasoilement des oysiaulx. Dér. de gazouiller*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 105. |