| GAULER, verbe trans. A. − Frapper (un arbre, une branche) avec une gaule pour (en) faire tomber les fruits. Gauler un châtaignier. Des enfants gaulent les pommiers, et j'écoute avec ravissement la pluie des fruits (Gide, Journal,1914, p. 498).Il y avait une fille, un peu plus bas, qui gaulait ses noyers (Pourrat, Gaspard,1922, p. 83). − P. méton. Faire tomber (les fruits d'un arbre) à l'aide d'une gaule. Gauler les châtaignes et fêter le cidre nouveau (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 46).C'est l'automne : je gaule les noix; la perche que je brandis, trois fois plus haute que moi, m'entraîne (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 24). B. − P. anal., pop. Frapper (une personne ou, p. méton. un endroit de son corps). [Gabriel Michon] lui gaula le fessier à coups de bottes (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 48). REM. 1. Gaulée, subst. fém.a) Action de gauler; quantité de fruits ainsi abattus. Une gaulée de noix. (Ds Lar. Lang. fr., Lexis 1975). b) Pop. Coups de bâtons. (Ds Lar. Lang. fr., Lexis 1975). 2. Gauleur, subst. masc.Personne qui gaule les fruits. Fin pêcheur ou gauleur de noix (Genevoix, Routes avent.,1958, p. 108). Prononc. et Orth. : [gole], (il) gaule [go:l]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1360 wauller « battre avec une gaule » (Lille, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens ds Gdf. Compl.); 2. 1611 gauler « abattre avec une gaule (surtout en parlant des noix) » (Cotgr.). Dér. de gaule*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 22. DÉR. Gaulage, subst. masc.Action de gauler. C'était de petites fêtes pour la fenaison, la tonte des moutons, le gaulage des noix, la cueillette des pommes (Pourrat, Gaspard,1922, p. 148).− [gola:ʒ]. Ds Ac. 1932. − 1reattest. 1845 (Besch.); de gauler, suff. -age*. |