| GASCONNER, verbe intrans. A. − Parler français avec l'accent gascon. Roquencourt : − ... je jouais bien joliment M. de Crac; d'abord je gasconne comme si j'étais de Toulouse, et Dugazon m'avait donné quelques leçons pour ce rôle (Kock, Cocu,1831, p. 305).Godefroid ne grasseyait pas, ne gasconnait pas, ne normandisait pas, il parlait purement et correctement, et mettait fort bien sa cravate, comme Finot (Balzac, Mais. Nucingen,1838, p. 604). B. − Dire des gasconnades, tenir des propos fanfarons. Ne l'écoutez pas; il gasconne (Lar. 19e). − Emploi trans. Scholl est toujours le même, hérissé, électrique, donnant son coup de dent à tout et gasconnant l'avenir (Goncourt, Journal,1866, p. 304). REM. 1. Gasconnant, -ante, part. prés. en emploi adj.Qui a ou qui rappelle l'accent gascon. Malivoire, l'ami de Barnier, était un petit jeune homme qui cachait une âme de glace sous la vivacité méridionale de ses gestes, sous l'animation d'une parole légèrement gasconnante (Goncourt, Sœur Philom.,1861, p. 274). 2. Gasconnement, subst. masc.Intonation gasconne, accent gascon. Et il [Bocquot] disait, avec un gasconnement éperdu qui tintait sur chaque syllabe : « Une torpillieu tommbe : ell-le le bouzille... » (Genevoix, Éparges,1923, p. 217). Prononc. et Orth. : [gaskɔne], (il) gasconne [gaskɔn]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. Av. 1607 « prononcer à la manière des Gascons » (Vauq., Sat., V ds Gdf. Compl. : gasconnants leur jargon); 2. 1613 « hâbler » (Les Fanfares des Roule Bontemps, p. 156 ds Hug.). Dér. de gascon*; dés. -er. |