| GASCONNADE, subst. fém. Attitude, ou propos d'une personne qui fanfaronne, qui cherche à mystifier son entourage. Synon. hâblerie, vantardise.La ville veut voir dans son enfant [Tartarin] un héros illustre. Il y a là ce que M. Alphonse Daudet appelle spirituellement un effet de mirage, pour ne pas employer le gros mot de gasconnade ou de hâblerie (Zola, Romanc. natur., A. Daudet, 1881, p. 225).Et ce serait vraiment drôle de faire nommer le Tartarin de Saint-Quentin, cet homme qui, vous le savez tous, ne s'est pas battu, n'a pas été blessé, mais qui, à force de répéter ces gasconnades, ces années dernières, quand on le regardait, se mettait à boiter! (Goncourt, Journal,1885, p. 513) :Ce qu'il y a d'insupportable, c'est de mourir pour une race de singes. Ce qui se passe est odieux, c'est surtout bête. Entendez-vous ces forfanteries de gens ivres, cet enthousiasme de badauds. Ils s'imaginent vaincre des armées sérieuses avec des gasconnades. On se croirait à Naples.
Renan, Drames philos., Abbesse Jouarre, 1886, I, 3, p. 622. Prononc. et Orth. : [gaskɔnad]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Av. 1611 a la gasconnade « à la manière des Gascons » (L'Estoile, Mém., 2epart., p. 91 ds Gdf. Compl.). Dér. de gascon*; suff. -ade*. Fréq. abs. littér. : 14. |