| GARROTTE, subst. fém. Instrument de supplice, collier de fer dans lequel on passe le cou du supplicié et que l'on resserre avec une vis; p. méton., supplice par strangulation pratiqué à l'aide de cet instrument. Don Fernando de la Cueva se trouve compromis dans une fâcheuse affaire (...) il s'agit pour lui de la garrotte ou tout au moins des galères (Stendhal, Nouv. inéd.,1842, p. 227).Madame, murmura le Portugais, je vais vous dire tout ce que je sais, tout ce qu'on m'a fait faire en me menaçant de la garrotte que j'avais méritée en Espagne (Ponson du Terr., Rocambole, t. 4, 1859, p. 424).Prononc. et Orth. : [gaʀ
ɔt]. Graph. garote (cf. Gautier, Fracasse, 1863, p. 265). Étymol. et Hist. 1647 « instrument de torture » (Vaug.). Empr. de l'esp.garrote « bâton, gros gourdin, bâillon (ca 1300 ds Cor.); instrument de torture (1570, C. de Las Casas, ibid.) », lequel est issu de l'a. fr. garrot2*. DÉR. Garrotter, verbe trans.Faire subir le supplice du garrot. Ils [les petits Hugo] arrivèrent à une place et virent (...) un tréteau de bois surmonté d'un poteau (...) on leur dit qu'on allait garrotter un homme (MmeV. Hugo, Hugo,1863, p. 128).− [gaʀ
ɔte], (il) garrotte [gaʀ
ɔt]. Ds Ac. dep. 1694. − 1reattest. 1863 id.; de garrotte, dés. -er. BBG. − Quem. DDL t. 2, (s.v. garrotter). - Rupp. 1915, p. 64, 65. |