| GARGARISME, subst. masc. A. − ,,Médicament liquide destiné à laver la bouche, l'arrière-bouche et la gorge`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Sur le soir le docteur est arrivé; il portait plusieurs gargarismes innocents, disait-il (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 230) : 1. Dans l'esquinancie inflammatoire et véritable, où le siége de la maladie est au larinx ou au pharinx, les gargarismes ont peine à parvenir jusqu'à l'endroit affecté...
Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 109. B. − Action de se gargariser. Faire un gargarisme. Il s'éclaircissait la voix avec deux ou trois gargarismes (Duhamel, Terre promise,1934, p. 115) : 2. ... [il] s'essuyait les yeux, éternuait, recommençait à couler par toutes les fentes de son visage, avec un bruit de gorge qui faisait penser aux gargarismes.
Maupass., Contes et nouv., t. 2, MllePerle, 1886, p. 639. Prononc. et Orth. : [gaʀgaʀism̥]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Av. 1028 judéo-fr. « médicament avec lequel on se gargarise » (Pseudo-Guerschom ds DEAF, s.v. gargarisier, 253, 23 [le ms. hébr. porte grgry]); xiiies. gargarisme (Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, 159); 2. 1690 « action de se gargariser » (Fur.). Empr. au b. lat.gargarisma « liquide pour se gargariser »; cf. b. lat. gargarismus « id.; action de se gargariser », gr. γ
α
ρ
γ
α
ρ
ι
σ
μ
ο
́
ς. Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1973, t. 37, p. 498. - Quem. DDL t. 10. |