| GAMBADER, verbe intrans. A. − Faire des gambades, s'ébattre, folâtrer joyeusement. Les autres petits gambadaient, sautaient, se poussaient (Loti, Rom. enf.,1890, p. 207) : En robe de toile, bras nus, cheveux au vent, la jeune femme gambadait à travers les prairies, la main dans la main de son amoureux...
Beauvoir, Mém. J. fille,1958, p. 144. B. − Au fig. et littér. [Le suj. désigne la pensée, l'imagination, le regard, etc.] Errer, divaguer. Le regard gambade devant et par côté comme un bon chien (Giono, Baumugnes,1929, p. 195).Et que (...) Gambadent dans sa pauvre tête (...) Les vieux refrains (Prévert, Paroles,1946, p. 94). REM. 1. Gambadant, -ante, part. prés. adj.Qui gambade. Joyeusement alors gambadante ma famille sur les gazons de l'été revenu (Céline, Voyage,1932, p. 86). 2. Gambadement, subst. masc.Action, fait de gambader. Le rire du gambadement des corps (Goncourt, Journal,1889, p. 1092). 3. Gambadeur, -euse, adj. et subst.a) Personne, animal qui gambade. Mon chien était trop gai, gambadeur (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 118).b) Chez Proust, synon. de femme légère. La cuisse restée légère de la vénérable gambadeuse (Proust, Sodome,1922, p. 700). Prononc. et Orth. : [gɑ
̃bade], (il) gambade [gɑ
̃bad]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [1425 gambadir, texte Suisse romande d'apr. DG]; 1532 gambader (Bourdigné, Lég. de P. Faifeu, p. 34 ds Gdf. Compl.). Dér. de gambade*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 113. Bbg. Quem. DDL t. 10 (s.v. gambadeur). |