| GALVAUDEUX, -EUSE, subst. Pop. Paresseux, propre à rien, vagabond qui vit d'expédients. Pourquoi donc qu'elle donnerait comme les autres sa jeunesse à un tas de galvaudeux d'ouvriers qui lui mangeraient tout ce qu'elle gagne? (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 171).J'aurais voulu ouvrir les bras, appeler à moi tous les va-nu-pieds, les meurt-la-faim, l'écume des routes, chemineaux, galvaudeux (Estaunié, Vie secrète,1908, p. 195) :... j'crois qu'nous avons connu tous c'qu'y a (...) d'galvaudeux, d'piqueurs d'carte et d'gobichonneurs dans Paris...
Gyp, Mmela Duchesse,1893, p. 102. REM. Galvaudeur, -euse, subst.,synon.Un sale ivrogne, qui débauchait les meilleurs ouvriers (...). − Un galvaudeur! On ne sait même pas d'où qu'il vient. Dans le pays, ça ne faisait pas bon effet (Gide, Immor.,1902, p. 442). Prononc. et Orth. : [galvodø], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1866 « fainéant, noceur » (Delvau). Var. pop. de galvaudeur (1841, Les Français peints par eux-mêmes ds Lar. Lang. fr.), dér. de galvauder; suff. -eur2*. Bbg. Quem. DDL t. 2 (s.v. galvaudeur). |