| GALVAUDAGE, subst. masc. A. − Action de galvauder, de mal employer quelque chose : « La différence entre la main ouvrière et la main non ouvrière a depuis toujours été un des symboles les plus usités de la distinction entre les classes », je ne vois point que le « depuis » ajoute rien au « toujours », lequel suffirait. Et je crois qu'il en va de même presque partout ailleurs. Rien ne m'irrite autant que ce galvaudage de l'exquis et du rare.
Gide, Journal,1937, p. 1263. B. − [Correspond à galvauder A 2 emploi pronom.] Action de se déshonorer par des actes indignes. P. méton. Galvaudages. Actes indignes. − ... Ne vous donnez pas en spectacle aux sots. Surtout pas de galvaudages ni de chipoteries. Si vous n'avez plus ma confiance, tâchez de garder le décorum des gens riches (Balzac, Début vie,1842, p. 409). C. − [Correspond à galvauder B] Vagabondage. L'autre, habituée par le galvaudage de ses nuits, aux tiraillements de l'estomac, le matin, et au froid dans le dos qui vous fait bouger les épaules et hâter le pas (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 22). Prononc. : [galvoda:ʒ]. Étymol. et Hist. 1842 (Balzac, loc. cit.). Dér. de galvauder*; suff. -age*. |