| GALOPADE, subst. fém. A. − [En parlant d'un cheval] Course, chevauchée au galop. La galopade d'un poulain que l'on voyait s'enfuir sous les pommiers (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 195) : 1. ... c'était le domestique sage et prudent du capitaine Burelviller qui enfin, en me criant de retirer la bride et s'approchant, parvint à arrêter le cheval après une galopade d'un quart d'heure au moins dans tous les sens.
Stendhal, H. Brulard, t. 2, 1836, p. 471. − ÉQUIT. ,,Galop d'école, raccourci et ralenti`` (Cass.-Moir., 1979). B. − P. anal. Course précipitée. Synon. galop. − [En parlant d'un animal autre que le cheval] La galopade d'une troupe de rats entre deux planchers (Pourrat, Gaspard,1931, p. 149). − [En parlant d'une pers.] La galopade de deux gamins en gros souliers, descendant les marches à cloche-pied (Goncourt, Journal,1891, p. 137) : 2. Elle éprouvait le besoin de changer de place ses jambes, toujours endolories par la galopade forcenée de la veille.
Montherl., J. Filles,1936, p. 982. ♦ P. méton. Bruit qui en résulte. Une galopade dévale l'escalier, ce sont les pensionnaires (Colette, Cl. école,1900, p. 285). − P. métaph. Un article de Mirbeau, galopade d'épithètes à la fois irritées et laudatives, faisait partir toute une édition (L. Daudet, Brév. journ.,1936, p. 236). − Loc. À la galopade. Très rapidement, en toute hâte. Synon. à la galope.Marceline s'était éloignée à la galopade (Richepin, Cadet,1890, p. 241). Prononc. et Orth. : [galɔpad]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1611 terme de man. « sorte de galop d'école, raccourci et ralenti » (Cotgr.); 2. 1696 « petite course au galop » (Dancourt, Moulin de Javelle, éd. E. Guillain, p. 66); 3. a) 1863 au fig. galopade de l'ombre (Goncourt, Journal, t. 1, p. 160); b) 1878-81 « course précipitée » (Loti, Journal, t. 1, p. 138); 4. 1888 à la galopade (Richepin, Césarine, p. 296). Dér. du rad. de galoper*; suff. -ade*. Fréq. abs. littér. : 61. |