| GALIPOTE, subst. fém. Région. (notamment Ouest et Canada). Animal mythique et maléfique, qui parcourt la campagne la nuit. − Loc. verb. fig. Faire, courir la galipote. Synon. de courir le guilledou, la prétentaine.Père de huit enfants, c'était un paysan par atavisme, travaillant comme une bête, courant souvent la galipote et dépensant comme un fou (Cl.-H. Grignon, Un Homme et son péché, Montréal, Éd. du Vieux Chêne, 1941, p. 49). Prononc. : [galipɔt]. Étymol. et Hist. a) Av. 1761 courir la galipotte « aller au sabat sur un manche à balai; être ensorcelé » (F. Gusteau, p. 8 ds Lalanne); b) 1864 « course de nuit par suite de sortilège » (Beauchet). Mot dial. de l'Ouest (Vendée, Aunis, Poitou, Saintonge, v. FEW t. 17, p. 478b) et du Centre (Forez, Puy-de-Dôme, ibid.) où sous différentes formes (galipote, ganipote, attesté dès le xviiies. dans le ms. de Pons, v. G. Musset, Glossaire des patois et des parlers de l'Aunis et de la Saintonge; garipotte, galipoto) il a développé les sens de « course effrénée », « loup-garou; animal ou être fantastique que certains prétendent voir courir la nuit ». Galipote représente prob. une var. région. de galipette* avec prob. une infl. de la famille de galoper* (v. en partic. FEW t. 17, p. 484b). |