| GALIMAFRÉE, subst. fém. A. − Vx. Fricassée de viande : Galimafrée (Entrée). Hachez la moitié d'un gigot cuit à la broche et l'assaisonnez comme un hachis, en y ajoutant de l'ognon (...). Coupez le reste du gigot par morceaux gros comme des noix. Faites cuire comme un hachis et servez.
Audot, Cuisin. campagne et ville,1896, p. 614. B. − P. ext., péj. Mets peu appétissant, composé de divers restes; repas copieux, indigeste, nourriture lourde. À cette même époque, fut institué l'usage des galimafrées et repas publics par quartiers (L. Daudet, Sylla,1922, p. 225).V. aussi andouillette ex. − P. métaph. Au point de vue des contumélies et des blasphèmes, des besognes sacrilèges et des galimafrées sensorielles, ce prêtre semble exorbitant (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 173). Prononc. et Orth. : [galimafʀe]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1393 calimafree « sorte de sauce » (Ménagier, éd. SteBibliophile fr., t. 2, p. 233, 234); b) xves. [éd.] galimafrée « ragoût de diverses viandes » (Taillevent, Viandier, éd. J. Pichon et G. Vicaire, 70); 2. 1764, 31 août « met mal préparé, déplaisant » (Voltaire, Lettres Richelieu ds Littré). Prob. issu du croisement de l'a. fr. galer « s'amuser, mener joyeuse vie » (v. galant) et du pic. mafrer « manger beaucoup », lequel est empr. du m. néerl. moffelen « travailler des mâchoires » (cf. all. muffeln « mâchonner »); cf. FEW, t. 17, p. 480 a et b et Bl.-W.5 |