| GALIBOT, subst. masc. MINES. Jeune manœuvre employé au service des voies dans les houillères. J'ai tout fait là-dedans, galibot d'abord, puis herscheur, quand j'ai eu la force de rouler, puis haveur pendant dix-huit ans (Zola, Germinal,1885, p. 1139).Rem. Le fém. galibotte est attesté. Les mineurs que je distinguais, bien avant le bateau, dans le papier bleu des fenêtres, étaient sans doute les mêmes que ceux d'un cinéma, place Clichy, où des films bleus montraient les travaux et les explosions des mines, avec l'amour d'une galibotte pour son ingénieur (J. Paulhan, La Guérison sévère ds La Nouv. revue fr., n. 77, 1erfévr. 1920, p. 202). Prononc. : [galibo]. Étymol. et Hist. 1871, 1ernov. aide-galibot (L. Reybaud, Revue des Deux Mondes, p. 157 ds Littré). Mot du vocab. de la mine, d'orig. pic., issu par substitution de suff., du pic. galibier, déformation de galaubier « polisson » (cf. FEW t. 17, p. 478b) dont l'orig. est peu claire : le m. fr. *galobier « gaillard » n'existe pas (cf. DEAF, col. 96), on ne trouve que galoberie « divertissements, prodigalités » (R. des Romans, éd. Tanguerey, 438), hapax de sens discuté, attesté dans le seul ms. BN 25407 du mil. du xiiies. (cf. Gdf.), le meilleur des mss dont la leçon est partiellement confirmée par un second ms. qui donne galobies, var. manancies; galoberie représenterait le croisement de galer (v. galant) et de loberie « cajolerie trompeuse, séduction trompeuse » (début xiiies. ds T.-L.) dér. de lober « tromper », issu de l'a. b. frq. *lobbon « guetter » ou empr. au m. h. all. loben « louer » (v. DEAF, col. 87). Fréq. abs. littér. : 28. |