| GALANTISER, verbe trans. A. − Rare, vx, absol. Avoir un comportement galant (cf. galant I C 1), des manières élégantes, raffinées. Il serait bien à désirer que nos jeunes gens, impolis et grossiers, revinssent à Galantiser comme leurs bons aïeux (S. Mercier, Néol., t. 1, 1801, p. 290). − Emploi pronom. réfl. Alexandre (...) qui vint en France à la cour des Valois, se polir, se galantiser, rimer dans le goût du temps (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 4, 1863, p. 294). B. − Vieilli. Traiter une femme de façon galante (cf. galant II A), chercher à lui plaire par des amabilités : J'ai été amusé [sur le bateau] par la galanterie d'un matelot transi avec une fort jolie femme (...). Il l'a couverte d'un voile pour l'abriter un peu (...). L'amie non galantisée faisait attention à moi (...). J'aurais dû parler avec elle...
Stendhal, Mém. touriste, t. 3, 1838, p. 246. − Absol. Faire la cour. Le baron de Kelweingstein, lâché dans son vice, rayonnait, lançait des mots grivois, (...) galantisait en français du Rhin (Maupass., Contes et nouv., t. 2, MlleFifi, 1881, p. 162).Le comte Franz galantisait près de la jeune Italienne; Hans Ulric frémissant parlait à Christiane en mots rares, émus (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 15). Prononc. et Orth. : [galɑ
̃tize]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1637 verbe trans. « flatter d'une manière galante, courtiser » (P. Corneille, Galerie, II, 1 ds Littré); 2. 1645 verbe intrans. « entretenir des relations tendres avec une femme » (J. L. Guez de Balzac, Lettres à Chapelain, 24 juin, ibid.). Dér. de galantise*; dés. -er. Bbg. Hope 1971, p. 287. |