| GAGNAGE, subst. masc. Vx et région. A. − Endroit où vont paître les troupeaux; p. méton. petite ferme. Jacques (...) d'Arc (...) vivait d'un gagnage ou petite ferme, et menait les chevaux au labour (A. France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 3). B. − En partic. Champs voisins de la forêt où le gibier va chercher sa nourriture. Le faisan va au gagnage dès l'aube et prolonge son séjour dans les chaumes jusqu'à 8 ou 9 heures du matin (Vidron, Chasse,1945, p. 32). Prononc. et Orth. : [gɑ
ɳa:ʒ] et [gaɳa:ʒ] Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1155 guaainage « produit de la terre, revenu » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 7945); 2. a) ca 1165 « terre de labour » (Benoit de Ste-Maure, Troie, 12973 ds T.-L.); b) 1387-89 vén. « champ où le gibier va prendre sa nourriture » (Gaston Phébus, Livre de chasse, éd. G. Tilander, 30, 63, p. 158); c) 1561 « pâturage » (J. Du Fouilloux, Adolescence, 176, éd. G. Tilander, p. 172). Dér. de gagner*; suff. -age*. |