| FÉDÉRALISTE, adj. et subst. Favorable au fédéralisme. A.− POLITIQUE 1. Qui est favorable au système politique du fédéralisme. Il s'agissait de faire « sentir que le parti fédéraliste était le parti national et que le parti national perdrait les trois quarts de ses forces s'il ne devenait pas un parti fédéraliste (...) » (Barrès, Voy. Sparte,1906, p. 19).Le courant d'idées fédéralistes et anti-autoritaires qui a produit la Commune (Camus, Homme rév.,1951, p. 283). − Emploi subst. Partisan du fédéralisme. Barrès affecté comme un enfant par un article où Bernard Lazare, à l'Écho de Paris, insinue qu'il est un fédéraliste genre réactionnaire (Renard, Journal,1895, p. 299).Le front des fédéralistes allemands (Barrès, Cahiers,t. 13, 1922, p. 201). 2. En partic., HIST. (Qui était) partisan de la décentralisation de la France, lors de la Révolution de 1789. Mon jeune compagnon était très fédéraliste; il regrettait que les alliés n'eussent point, en brûlant Paris, détruit la centralisation (Michelet, Journal,1830, p. 76).Les prisonniers que le sort avait réunis dans ce cachot étaient ou royalistes ou fédéralistes (France, Dieux ont soif,1912, p. 236): De son côté, la Commune de Paris (les Montagnards), appelait les Girondins fédéralistes, les accusant de vouloir établir en France un système fédératif semblable à celui de la Suisse.
Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 772. B.− P. anal. Qui est favorable au système économique du fédéralisme. Un doctrinarisme fédéraliste qui n'abaisse les obstacles au commerce à l'intérieur que pour les reporter à la périphérie (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 139). Prononc. et Orth. : [fedeʀalist]. Ds Ac. 1878, 1932. Étymol. et Hist. 1792 (Réimpression de l'Ancien Moniteur t. 13, 710 ds Z. fr. Spr. Lit. t. 35, p. 137). Dér. de fédéral*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 36. |