| FÉBRILITÉ, subst. fém. [Correspond à fébrile B] A.− État caractérisé par une excitation nerveuse intense. Parler avec fébrilité. On ne marche plus, on ne pose pas. Fébrilité générale, agitation des mains, besoin de gestes (Goncourt, Journal,1865, p. 222).Il était dans une telle fébrilité que ses doigts, fourrageant un buisson, avaient déchiqueté tout le feuillage (Lacretelle, Hts ponts,t. 3, 1935, p. 68): Cette vélocité avait d'ailleurs diverses raisons psychologiques, la crainte d'être vu, le désir de ne pas sembler avoir cette crainte, la fébrilité qui naît du mécontentement de soi et de l'ennui.
Proust, Temps retr.,1922, p. 698. B.− [Construit avec un compl. prép. de défini] Caractère fébrile de. À leurs regards aigus et à la fébrilité des mains de mon père, qui tâtonnaient contre la serrure, je compris combien on m'avait attendu avec alarme (Gracq, Syrtes,1951, p. 306). − P. anal. [Correspond à fébrile B 2] En matière de vie économique la moitié du pays est plongée dans l'inactivité de la production, l'autre dans la fébrilité des prestations de services (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 381). Prononc. : [febʀilite]. Étymol. et Hist. 1842 (J.-B. Richard, Dict. des mots nouv. : Febrilité. Qualité fébrile; exaltation d'imagination, d'esprit). Dér. de fébrile*; suff. -ité*. Fréq. abs. littér. : 51. Bbg. Quem. DDL t. 1. |