| FUTURISTE, adj. A.− Qui relève du futur tel qu'on peut l'envisager notamment dans les domaines scientifiques et techniques, qui concerne l'avenir. Architecture futuriste. Synon. moderniste : 1. De tels projets comme ceux de la propulsion nucléaire spatiale ne pourront aboutir avant quelque cinq ou dix ans; leur caractère futuriste justifierait qu'ils fussent l'objet d'une action concentrée internationale.
Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 273. B.− Qui est partisan du futurisme, qui relève du futurisme. Les peintres futuristes : 2. Je trouve le dernier Journal sans Dates de Gide faiblard (...). Sa théorie sur l'automobilisme, à moitié vraie, à moitié fausse. Justement lorsque l'auto ou l'aéroplane se ré-ajustent à la mesure humaine, c'est là qu'ils sont beaux et qu'on sent leur « humanité » (...). Certes, il y aura un lyrisme de tout cela. Mais ce ne sera pas le lyrisme hâtif et futuriste de d'Annunzio. Gide n'a pensé qu'à celui-là. Je te découpe ce très beau compte rendu de voyage dans les airs.
Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1910, pp. 253-254. − Emploi subst. Il [Diaghilew] avait commandé au futuriste italien Balla un genre d'illustration décorative à effets lumineux (Stravinsky, Chron. vie,1931, p. 143). Prononc. : [fytyʀist]. Étymol. et Hist. 1. 1909 subst. « adepte du futurisme en art » (Le Figaro, 20 févr. ds J. Pierre, Le Futurisme et le dadaïsme, p. 99); 2.1910 adj. « id. » supra ex. 1. Empr. à l'ital. futurista, attesté au sens 1 dep. 1909 (Manifesti del Futurismo ds Batt.), dér. de futuro (futur*) formé parallèlement à futurismo (futurisme*). Le syntagme littérature « futuriste » [sic] attesté en 1896 (Journal des Débats ds R. Hist. litt. Fr. t. 3, p. 135) ne semble pas avoir de rapport avec les attest. citées supra et doit plutôt être un empr. isolé à l'angl. futurist « tourné vers l'avenir » (1848 ds NED). |