| FUTAIE, subst. fém. A.− Ensemble d'arbres de haut fût : 1. Il s'arrêta enfin à l'orée d'une futaie de chênes (...).De longs rais de soleil traversaient la futaie, coulaient sur les troncs pâles verdis de lichens...
Genevoix, Raboliot,1925, p. 284. ♦ Arbre de haute(-)futaie. Arbre de haut fût. Voilà pourquoi les arbres de haute-futaie et les vergers croissent ici avec tant de rapidité (Crèvecœur, Voyage,t. 3, 1801, p. 256). − P. métaph. Au milieu de la haute futaie des cheminées d'usine (Zola, Assommoir,1877, p. 616). B.− Spéc., SYLVIC. Bois dont les arbres issus de semences doivent atteindre leur pleine croissance afin d'être exploités; p. méton., ce mode d'exploitation. Futaie de hêtres, de sapins. Le hêtre doit être exploité en futaie, de préférence à tout autre mode (Baudr., Nouv. manuel forest.,t. 1, 1808, p. 155).On distingue la demi-futaie, de 40 à 60 ans, la jeune futaie de 80 ans et la haute futaie de 120 ans, ainsi que la futaie sur taillis de moins de 40 ans. De 120 à 200 ans, c'est encore la haute futaie et au-delà de 200 ans c'est la haute futaie sur le retour ou la vieille futaie (Fén.1970). 2. ... les simples considérations économiques inciteraient à convertir en futaie les taillis sous futaie pour réduire l'excédent de bois de feu...
Forêt fr.,1955, p. 12. Prononc. et Orth. : [fytε]. La graphie mod. ne porte pas d'accent circonflexe. De même futaille, futé qui dérivent également de fût. Comparer avec affût, affûter. Fustaye ds Ac. 1694 et 1718; fûtaie ds Ac. 1740; futaie dep. 1762. Étymol. et Hist. Début xiiies. fustoie (Chevalier a l'espee, éd. E. C. Armstrong, 72). Dér. de fût* (d'un arbre); suff. -aie*. Fréq. abs. littér. : 347. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 294, b) 547; xxes. : a) 742, b) 484. Bbg. Rommel 1954, p. 21. |