| FUSIBLE, adj. et subst. masc. I.− Adj. [En parlant d'un corps solide, le plus souvent d'un métal] A.− Susceptible de fondre sous l'action de la chaleur. L'or est pesant, l'or est fusible (Cousin, Hist. philos. XVIIIes.,t. 2, 1829, p. 465): Ce minerai, très-riche en fer, enfermé dans sa gangue fusible, convenait parfaitement au mode de réduction que l'ingénieur comptait employer...
Verne, Île myst.,1874, p. 140. B.− En partic. Qui fond facilement, à température peu élevée. Le plomb est très fusible (Ac.1835-1932). II.− Subst. masc. ,,Fil d'alliage d'étain et de plomb, coupant un circuit électrique en fondant lorsque l'intensité du courant prend une valeur dangereuse`` (DEW Électr. 1973). Le fusible saute. Synon. coupe-circuit, plomb(s) (fam.).Le galvanomètre indique qu'il ne passe pas de courant. Le fusible est brûlé (Leclerc, Télégr., téléph.,1924, p. 129). Prononc. et Orth. : [fyzibl̥]. Ds Ac. 1694-1932. Les éd. de 1694 et 1718 écrivent fusile. Étymol. et Hist. 1. Ca 1380 adj. « qui peut être fondu » (Evrart de Conty, Problèmes d'Aristote, BN 210, fo296eds Gdf. Compl.); 2. 1904 subst. électr. (Hoyer et Kreuter, Dict. technol. fr.-all.-angl., 347 ds Quem. DDL t. 15). Dér. sav. du lat. fusum, supin de fundere (fondre*); suff. -ible (-able*). Lat. médiév. fusibilis (ca 1250 ds Latham). Sens 2 p. ell. de plomb ou de fil (cf. 1905 Haton de La Goupillère, Exploitation mines, p. 630 : fil fusible). Fréq. abs. littér. : 20. |