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FURETER, verbe.
A.− Emploi trans., rare. Se livrer à la chasse dans (un lieu) avec un furet. Fureter un bois, une garenne. Il faut éviter de fureter un terrier dans lequel se réfugie un lapin qui vient d'être tiré (Vidron, Chasse,1945, p. 53).
− Au fig. Fouiller (souvent indiscrètement). Nos brillants officiers d'état-major, qui passent leur vie à fureter tous les coins de Vienne (Stendhal, Amour,1822, p. 163).
B.− Emploi intrans. Chasser (le lapin) au furet. Raboliot chassait toujours, car il fallait manger, colletait, furetait, posait des trébuchets (Genevoix, Raboliot,1925, p. 304).
− Au fig. S'introduire quelque part et y fouiller partout dans l'espoir de découvrir quelque chose. Fureter partout. Synon. fouiner :
... vous savez comment sont les femmes, toujours un peu curieuses ... elle aura commencé à fureter ... oh! sans songer à mal. Je ne l'accuse pas. Mais Pauline a toujours eu un sacré besoin de ranger... Gide, Faux monn.,1925, p. 1116.
Prononc. et Orth. : [fyʀte], (il) furète [fyʀ εt]; mais fam. (il) furte [fyʀt]. Enq. : /fyʀet/ (il) furète. Conjug. Change [ə] du rad. en [ε] devant syll. muette. Ac. 1878 écrit furette; Ac. 1932 impose furète. Littré admet les 2. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin xives. « chasser au furet » (Ord. de l'échev. d'Amiens, ap. A. Thierry, Mon. de l'hist. du Tiers Etat, IV, 210 ds Gdf. Compl.); 1547 « fouiller de tous côtés pour découvrir quelque chose » (Amyot, Theag. et Car., ch. XX, ibid.). Dér. de furet*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 175.