| FUMIGATION, subst. fém. A.− HYG. Action d'utiliser la fumée ou la vapeur de certaines substances brûlées ou chauffées pour assainir un local, désinfecter un objet, chasser des insectes. Fumigation de chlore, de formol, de soufre. Les fumigations muriatiques dans les lieux non habités, et les fumigations d'acide nitrique dans les lieux habités, leur semblent de précieux moyens de conservation (Latouche, L'Héritier, Lettres amans,1821, p. 134).Chaque objet qui passe de nous à eux est soumis d'abord à une rigoureuse fumigation, puis plongé dans un vase d'eau froide (Lamart., Voy. Orient,t. 1, 1835, p. 439).Il sait que le soufre le détruit sûrement [cet acarus] quand on a le soin non seulement de frotter les malades, mais de soumettre les habits eux-mêmes aux fumigations (Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 73). B.− MÉD. Action de soumettre certaines parties du corps à des fumées ou vapeurs obtenues en brûlant ou en chauffant certaines substances médicamenteuses. Mon cousin a des maux de tête nerveux et vraiment très douloureux et très opiniâtres. Les fumigations seules peuvent le guérir (Villiers de L'I.-A., Corresp.,1877, p. 235). REM. 1. Fumigateur, subst. masc.Appareil servant à faire les fumigations. D'abord les étuves municipales. Et après, pour être plus sûr, ces fumigateurs du pharmacien (Martin du G., Thib.,Mort père, 1929, p. 1354). 2. Fumigatoire, adj.Qui sert à des fumigations. Appareil, médicament fumigatoire. On le couvre [l'arbre] d'une toile humide (...) et l'on introduit sous cette toile un soufflet fumigatoire (Du Breuil, Cult. arbres,1876, p. 449). Prononc. et Orth. : [fymigasjɔ
̃]. Ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1314 (H. de Mondeville, Chirurgie, 1748 ds T.-L.). Empr. au b. lat. fumigatio « fumigation, parfum ». Fréq. abs. littér. : 27. |