| FULMINATE, subst. masc. CHIM. Sel de l'acide fulminique, qui détone immédiatement et violemment sous l'effet d'un choc ou de la chaleur. Ce fut l'explosion soudaine d'une amorce de fulminate sous le talon qui la rencontre (Courteline, Ronds-de-cuir,1893, 6etabl., p. 248).Ces cierges que l'on allume par des fils de fulminate reliés entre eux (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 154):... ils ne parlaient que de canons, de poudre et de « pois fulminants ». C'était une invention que nous ne connaissions heureusement pas à Paris; un peu de fulminate, un peu de fin gravier ou de sable, le tout enveloppé dans un papier à papillotes, et cela pétait ferme quand on le lançait sur le trottoir entre les jambes d'un passant.
Gide, Si le grain,1924, p. 421. Prononc. et Orth. : [fulminat]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1823 (J. Liebig ds Annales de Chimie et physique, XXIV, 302 d'apr. DG). Dér. du lat. fulmen, -minis « foudre »; suff. -ate*. Fréq. abs. littér. : 10. |