| FUCHSIA, subst. masc. Plante ornementale (Œnothéracées), parfois arborescente, aux fleurs pendantes, solitaires ou en grappes, en forme de clochettes. L'échevellement des fuchsias, des mille petites fleurs aux longs pistils, toutes semblables à de petits glands de passementerie rouge, accrochés à un arbuste (E. de Goncourt, Mais. artiste,1881, p. 381).Des fenêtres à volets verts, fleuries de géraniums et de fuchsias (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 212):Les fleurs rouges avaient des faces apoplectiques, dont le rire énorme les inquiétait. Ils gagnèrent, à gauche, un champ de fuchsias, un taillis d'arbustes souples, déliés, qui les ravirent comme des joujoux du Japon, garnis d'un million de clochettes.
Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1351. ♦ Rouge fuchsia. Rouge violacé, pourpre. Une ligne de rouge fuchsia marquait la place de cette fente qui était la bouche (Mauriac, Anges noirs,1936, p. 65). Prononc. et Orth. : [fyksja] ds la majorité des dict. Mais Pt Rob. transcrit [fyʃja] et Lar. Lang. fr. admet les 2 prononc. D'apr. Colin 1971 la prononc. avec [ʃ] est la prononc. cour. alors que les dict. maintiennent [ks] par fidélité à l'orig. germ. du mot. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1693 bot. (Ch. Plumier, Description des plantes de l'Amérique). Terme du lat. sc. mod. fuchsia, créé par Ch. Plumier d'apr. le nom du botaniste all. L. Fuchs (1501-1566), v. Roll. Flore t. 6, p. 6. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Colomb. 1952/53, pp. 318-319. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 41, 256. |