| FRUITERIE, subst. fém. A.− HIST. Office de la maison du roi auquel incombait l'achat, le soin, le service des fruits ainsi que la fourniture des chandelles. L'hôtel du roi, avec les six services de la panneterie, de l'échansonnerie, de la cuisine, de la fruiterie, de l'écurie et de la chambre (Faral, Vie temps st Louis,1942, p. 28). B.− Local où l'on conserve les fruits frais (cf. fruitier II A). Porter du fruit à la fruiterie (Ac.1932).Sur les planches de l'ancienne fruiterie restées en place, se débandaient quelques moulages d'antiques (Zola,
Œuvre,1886, p. 68). C.− Boutique où l'on vend des fruits et légumes frais et, accessoirement, des laitages. Une de ces jolies rues de Belleville où les fruiteries embaument (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p. 961). − P. ext. Commerce des fruits et légumes frais. Il a été plusieurs années dans la fruiterie (Ac.1932). Prononc. et Orth. : [fʀ
ɥitʀi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1261 « ensemble de fruits » (Orden. de l'ost. le Roy, Arch. JJ 57, fo23 vods Gdf.) − xvies., Hug.; 2. 1328 « endroit où on garde les fruits » (Douët d'Arcq, Nouv. recueil de comptes de l'argenterie des rois de France, p. 84); 1862 « magasin où l'on vend des fruits » (Goncourt, Journal, p. 1029); 3. fin xives. « office qui fournissait les fruits à la table du roi » (Eustache Deschamps, IX, 140 ds T.-L.). Dér. de fruit1*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. Lew. 1960, p. 191, 207. |