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FROUFROUTER, verbe intrans.
[Le suj. désigne une étoffe, un vêtement, des plumes, etc.] Faire un froufrou. Les fins parfums de la jupe qui froufroute (Moréas, Cantil.,1886, p. 123).La rivière froufroutait, en se brisant sur les bateaux du pont (Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 139).
− [P. méton. du suj.] Un rossignol froufroute dans un tas de fagots et se met à chanter (Vallès, J. Vingtras,Enf., 1879, p. 162).Une dame très élégante, qui froufroute, rayonne de soie violette et noire (Barbusse, Feu,1916, p. 325).
Prononc. : [fʀufʀute], (il) froufroute [fʀufʀut]. Étymol. et Hist. 1876 (Figaro ds Larchey, Dict. hist. arg., p. 184 : À ses côtés froufroutait, toutes jupes dehors, l'essaim de nos grandes cocodettes); 1883 froufroutant part. prés. adj. (Richepin, Miarka, 208 [M. Dreyfous] ds Quem. DDL t. 4). Dér. de frou-frou*; dés. -er avec consonne de transition. Fréq. abs. littér. : 5.
DÉR.
Froufroutement, subst. masc.Action de froufrouter. Synon. froufrou.Dans un immense froufroutement d'ailes, un ample et frémissant pépiement, les autres oiseaux se rassemblaient (Pergaud, De Goupil,1910, p. 111).Cette sentinelle, (...) se décida à descendre la colline avec à peine le froufroutement d'un serpent (Giono, Angelo,1958, p. 82).P. anal. Il y eut une paire lente de ménagères bavardes qui fit à travers la gravité du soir tout un froufroutement de ma chère (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 443).− [fʀufʀutmɑ ̃]. Aucune transcr. ds les dict. − 1reattest. 1907 (France); du rad. de froufrouter, suff. -(e)ment1*.
BBG. − Quem. DDL t. 7.