| FROISSURE, subst. fém. Trace qui reste sur un corps après son froissement. Mille rayons éclairaient les froissures de satin (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 409):Soudain il s'aperçut que ce bel ongle était cassé. C'était une froissure transversale qui ternissait dans toute sa largeur le ton carné du cabochon. Comment avait-il fait cela? Et comment ne s'en était-il pas aussitôt aperçu? Quoi qu'il en fût, le mal était irréparable; Julius n'avait plus rien à faire qu'à couper.
Gide, Caves,1914, p. 867. − P. métaph. Que ne puis-je, madame, vous exprimer les navrances, les froissures et les énervances de mon âme linceulée! (Gyp, Tout à l'égout,1889, acte I, p. 32). Prononc. et Orth. : [fʀwɑsy:ʀ]. Ds Ac. dep. 1694, d'abord (1694) sous la forme froissûre. Étymol. et Hist. 1. xiiies. [ms.] « action de briser, de fracturer » (Digestes de Just., Rich. 20118, fol. 13c ds Gdf.); 2. 1803 « impression de la partie froissée » (Boiste). Dér. du rad. de froisser*; suff. -ure*. |