| FROIDURE, subst. fém. Littér. Température basse de l'atmosphère. Froidure de l'aube. Ces plantes craignent la froidure (Ac.1878-1932).Quand l'automne et l'humide froidure Dépouillent les coteaux de leur fraîche verdure (Baour-Lormian, Ossian,1827, p. 91):1. Dans ces montagnes (...) il s'élève le soir un petit vent frais (...) ce vent, qui vient de passer sur ces hautes chaînes de montagnes couvertes de neige onze mois de l'année, emporte une partie de leur froidure.
Stendhal, Mém. touriste,t. 2, 1838, p. 178. − En partic. ♦ Manifestation(s) particulière(s) de cette température. [Mon amant] me suit dans tous mes déplacements. Sans lui, je crèverais de froid. Nulle froidure ne résiste à l'échauffement d'un couple bien vert (Audiberti, Mal court,1947, II, p. 173): 2. ... sa mise (...) tenait encore du paysan : la culotte et la veste en gros drap bleu, puis, en temps de froidures, le surtout de burelle grise.
Pourrat, Gaspard,1922, p. 13. ♦ Époque où règne cette température. Vous pourrez employer quelques-uns de ces arbres à vous réchauffer dans la froidure (Saint-Martin, Homme désir,1790, p. 83). Prononc. et Orth. : [fʀwady:ʀ]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. freidure « température froide » (Ymnus tr. pueror. ds Psautier Cambridge, éd. F. Michel, p. 279, 7); ca 1175 (B. de Ste Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 158). Dér. de froid1*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 63. Bbg. Lew. 1960, p. 169, 181, 183. |