| FRISOT(T)ER,(FRISOTER, FRISOTTER) verbe. Friser légèrement, faire de petites boucles, de petites ondulations. A.− Emploi trans. Un petit, tout petit mistral antibois, juste ce qu'il faut pour frisotter la mer un peu (Arène, Veine argile,1896, p. 155).De temps en temps elle [la petite fille] frisottait du bout des doigts la rose en papier de son corsage (Giono, Chant monde,1934, p. 247). − Emploi pronom. Cils féroces, longs à s'en frisotter vers les pointes (Verlaine,
Œuvres posth.,t. 1, Hist. comme ça, 1896, p. 362). B.− Emploi intrans. Cette barbe inégale et presque incolore qui frisotte sur les joues des adolescents (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, M. Parent, 1886, p. 619): Il [Gustave] fait le petit œil luisant et il regarde la poitrine de Julia, les jeunes épaules, les poils qui frisotent hors de l'entre-bas.
Giono, Gd troupeau,1931, p. 149. REM. 1. Frisot(t)ant, ante,(Frisotant, Frisottant) part. prés. et adj.Qui frisotte. Ses cheveux frisottants lui tombaient sur le front, comme des pampres (Zola, Ventre Paris,1873, p. 822). 2. Frisot(t)é, ée,(Frisoté, Frisotté) part. passé et adj.Qui frisotte. L'adorable créature au moelleux profil... aux cheveux blonds frisotés (Goncourt, Mais. artiste,1881, p. 157). 3. Frisottement, subst. masc.Action de frisotter; résultat de cette action. Même frisottement rêche des cheveux (Goncourt, Journal,1887, p. 704). Prononc. et Orth. : [fʀizɔte]. Ds Ac. dep. 1694. Attest. de frisoter, supra. Étymol. et Hist. Av. 1555 frisoter (Tahur., p. 195 ds La Curne). Dimin. de friser*; suff. -otter*. Fréq. abs. littér. : 33. Bbg. Quem. DDL t. 4 (s.v. frisottant). |