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FRIPIER, IÈRE, subst.
Personne faisant le commerce de vêtements d'occasion et de toutes sortes d'objets usagés (meubles, bibelots), qui vend de la friperie. (Quasi-)synon. brocanteur, chiffonnier.Des chaises, son ancien divan du quai de Bourbon, une table de sapin, payée cent sous chez une fripière (Zola, Œuvre,1886, p. 252).Il trouva sans peine des bleus de marins chez le premier fripier venu (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 398):
... la boutique d'un pauvre pharmacien de la place Pentagone qui avait inventé une spécialité abyssine contre le ver solitaire et vendait aux rémouleurs et aux fripiers les remèdes clandestins de Paillon, sous le porche de l'ancienne église de La Major... Miomandre, Écrit sur eau,1908, p. 217.
♦ Emploi adj. Sauf une mince ligne d'échoppes fripières qui borde la rue du Petit-Thouars, la Forêt se compose entièrement de dépôts de savates (Féval, Fils diable,1847, I, p. 235).À moi non plus ces occupations fripières ne conviennent guère (Arnoux, Paris,1939, p. 56).
− P. métaph., péj. Dufresne est un fripier d'insectes, Baudin était un flibustier d'histoire naturelle (Chênedollé, Journal,1809, p. 42).
♦ Fripier d'écrits (vx). ,,Plagiaire, compilateur maladroit et sans goût`` (Ac. 1835, 1878).
Prononc. et Orth. : [fʀipje], fém. [-ε:ʀ]. Ds Ac. dep. 1694, jusqu'à 1740 sous la forme frippier. Étymol. et Hist. 1268-71 frepier (E. Boileau, Livre des Metiers, 194 ds T.-L.), 1485 frippier (Ordonn. ds Littré). Dér. de fripe2*; suff. -ier* (cf. les formes feulpier, ferpier ds T.-L.). Fréq. abs. littér. : 46.