| FRIC-FRAC, subst. masc. Arg. Vol avec effraction. Synon. cambriolage, casse1(arg.).Arletty, méchante fille impassible, qui n'hésite pas (...) devant un coup de main avec effraction nommé fric-frac (Colette, Jumelle,1938, p. 23).− Rare. Personne qui commet un cambriolage. Synon. cambrioleur, casseur.[Bambou] se remettait lentement de sa longue claustration en s'attardant volontiers dans un petit débit où fric-fracs et chiqueurs des deux boulevards battaient les cartes et remuaient les dominos (Carco, Jésus-la-Caille,1914, p. 105). Prononc. : [fʀikfʀak]. Étymol. et Hist. 1. 1545 loc. ne fric ne frac « rien du tout » (Sermon d'un quartier de mouton ds Kwart. neofilol. t. 1 1954, p. 76 : Je veux qu'on me face grand chaire Sans epargner ne fric ne frac); 2. 1704 fric-frac onomat. « imite le bruit de quelque chose qui se déchire » (Trév.); 3. 1836 subst. « effraction » (Vidocq, Voleurs, t. 2, p. 288); d'où 1900 « vol avec effraction » (Nouguier, Notes manuscr. dict. Delesalle, p. 128). Formation onomat. avec alternance vocalique qui traduit un bruit que l'on fait en frappant d'un côté et de l'autre (cf. clic-clac, v. clic*; flic-flac*; tric-trac...) d'où le sens 1 « ni d'un côté ni de l'autre »; c'est-à-dire « rien du tout »; cf. 1611 ny frac ny fric « [il n'y a] rien à manger » (Cotgr.), et le sens 2; exprime aussi une action rapide; cf. 1640 ce qui vient de fric s'en va de frac « ce qui est mal acquis se dissipe aisément » (Oudin); d'où le sens 3 avec infl. sém. de fracture*. Bbg. Chautard (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 285. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 396. |