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FRAUDER, verbe.
A.− Emploi trans., vx
1. [Le compl. désigne une pers. physique ou mor.] Tromper quelqu'un, l'abuser :
1. − Donc, à une heure après minuit, il [l'inconnu] n'était pas encore rentré! dit madame Mollot. − Il vous a fraudée! Rentrer sans que vous le sachiez! dit Achille Pigoult. Ah! cet homme est très fin... Balzac, Député d'Arcis,1847, p. 362.
Rem. On rencontre rarement l'emploi pronom. se frauder. Se tromper. Il avait suivi toutes les phases de ce lamentable automne, regardant la créature humaine, docile à s'aigrir, habile à se frauder (Huysmans, À rebours, 1884, p. 190).
En partic. Priver quelqu'un (pers. physique ou morale) d'un revenu, de droits. Frauder le fisc. Vouliez-vous qu'il fraudât les créanciers? (Ponsard, Honn. et argent,1853, II, 10, p. 54).Cette indignation qui m'a pris en entendant le touriste de la frontière parler du plaisir qu'il avait à frauder la douane (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1093).
Au fig.
a) Usurper. En ôtant à Macdonald, à Bernadotte, à Masséna, les noms qu'ils avaient illustrés par tant d'exploits, il faudra, pour ainsi dire, les droits de la renommée, et resta seul, comme il le voulait, en possession de la gloire militaire de la France (Staël, Consid. Révol.,t. 2, 1817, p. 84).
b) Voler d'une manière détournée. Ai-je jamais convoité leurs épouses? Pourquoi donc me fraude-t-on la mienne? (Borel, Champavert,1833, p. 45).
2. [Le compl. désigne une chose] Introduire en fraude :
2. Sa race ne tient aucun compte. À l'échelle chaque Hébreu monte, Fraudant eau-de-vie et tabac... Béranger, Chans.,t. 3, 1829, p. 168.
B.− Emploi abs. Se livrer à des pratiques malhonnêtes. Mais cette répugnance est vraiment raisonnable, quand elle s'applique aux habitudes ordinaires du commerce, à la nécessité misérable où le marchand se trouve de mentir, de frauder et de falsifier (Michelet, Peuple,1846, p. 126).
C.− Emploi intrans. Être coupable de fraude. Frauder à un examen. Lorsque le vendeur d'une denrée quelconque est accusé de frauder sur le poids ou sur la qualité de la marchandise (Du Camp, Nil,1854, p. 214).
Prononc. et Orth. : [fʀode], (il) fraude [fʀo:d]. Enq. : /fʀod, D/ (il) fraude. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1330 ici emploi trans. « tromper (d'une personne) » (G. de Digulleville, Pélerinage vie hum., 4569 ds T.-L.). Empr. au lat. class. fraudare « faire tort par fraude; être coupable de fraude ». Fréq. abs. littér. : 37.