| FRATER, subst. masc. Vx, p. plaisant. A.− Frère lai; moine, religieux. Le sermon de quelque frater bien éloquent, bien tonitruant (Arnoux, Rossignol napol.,1937, p. 156). B.− Aide du barbier chirurgien. Quand ils avaient la serviette au cou, le frater leur demandait s'ils avaient de l'argent (Gautier, Mlle de Maupin,1836, p. 31).Si vous veniez à prendre la fièvre, faites-vous faire une bonne saignée par le premier frater que vous rencontrerez (Sand, Maîtres sonneurs,1853, p. 194). Prononc. et Orth. : [fʀatε:ʀ]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. [Début xiiies. fratre « frère » (Renclus de Moiliens, Miserere, éd. A.-G. van Hamel, 169, 7)]; 1. ca 1220 fratre meneur (G. de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, I Mir 11, 1428); 1532 iron. frater « moine » (Rabelais, Pantagruel, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 298, chap. 16); 2. 1649 « barbier chirurgien » (Les Triolets du temps, éd. E. Fournier ds Variétés hist. et littér., t. 5, p. 21). Mot lat. frater « frère », attesté en lat. chrét. pour désigner les adeptes d'une même religion, puis un moine, v. Blaise. Fréq. abs. littér. : 9. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, pp. 254-255. |