| FRANC-TIREUR, subst. masc. A.− ,,Celui qui fait partie d'un corps franc organisé pendant une guerre pour combattre parallèlement avec l'armée régulière`` (Ac. 1932) : Des légions de francs-tireurs aux appellations héroïques : « les Vengeurs de la Défaite − les Citoyens de la Tombe − les Partageurs de la Mort » − passaient à leur tour, avec des airs de bandits.
Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Boule de suif, 1880, p. 114. B.− Au fig. Personne qui, appartenant ou non à un groupement, à un parti, à une école, professe une certaine indépendance d'esprit, manifeste des idées avancées ou ne se plie pas entièrement à la discipline. Moi, Blomberg, j'avance en franc-tireur. Je ne suis pas et ne veux pas être un chef d'école. Je vis et je travaille presque seul (Duhamel, Nuit St-Jean,1935, p. 43).Les francs-tireurs de la sculpture et de la peinture (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 53). REM. 1. Franc-tireuse, subst. fém.,rare. Cf. Montherl. Celles qu'on prend, 1950, I, 2, p. 777. 2. Franc-fileur, subst. masc.,vieilli. Celui qui a filé à l'étranger lors de l'invasion de 1870. Cf. Durandeau, Civ. et milit., 1878, p. 7 et Bruant 1901, p. 158. Prononc. et Orth. : [fʀ
ɑ
̃tiʀ
œ:ʀ]. Au plur. des francs-tireurs. Cf. franc-. Étymol. et Hist. 1792 d'apr. Lar. 19e; 1838 (Ac. Compl. 1842). Composé de l'adj. franc* « libre » et de tireur*. Fréq. abs. littér. : 87. |