| FRAIRIE, subst. fém. Vieilli. Festivité consacrée au divertissement et à la bonne chère. Une frairie paysanne; les frairies de Noël; jour de joie et de frairie. C'était un jour de franche lippée et de commune frairie. Dans les maisons (...) on faisait ripaille (France, J. d'Arc,t. 1, 1908, p. 522).Il ne refusa pas sa collaboration aux frairies, aux parties de bouteilles (La Varende, Saint-Simon,1955, p. 19).♦ Loc. Être de frairie; faire frairie. L'étranger et l'inconnu Avec vous sont de frairie; Vous êtes l'hôtellerie Ouverte au premier venu (Nadaud, Chansons,1870, p. 495). − P. ext., région. Fête populaire, fête patronale d'un village. Aller à la frairie (Ac.1878-1932).Tous les bourgs dont je connaissais seulement par mon père les dates de foire et de frairie (Giraudoux, Siegfried et Lim.,1922, p. 292).Pour fêter un saint local qui commande traditionnellement aux frairies (Colette, Naiss. jour,1928, p. 19). Prononc. et Orth. : [fʀ
ε
ʀi] ou, p. harmonis. vocalique, [fʀe-]. Ds Ac. 1740-1932. Var. frérie ds Gattel 1841. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 frarie « compagnie, confraternité » (B. de Ste-Maure, Troie, 5444 ds T.-L.); 1534 (Le Manuel de la grand phrairie des bourgeoys et a bourgeoyses de Paris [titre d'ouvrage], (Paris, in-8o, goth. ds Gdf.); 2. 1543 frerie « fête, réjouissance » (La Sommation d'Arras, Ler. de Lincy, Ch. hist., II, 139 ds Gdf.). Du lat. class. fratria « phratrie* (division de la tribu chez les Grecs) » (attesté en lat. chrét. au sens de « confrérie », v. Blaise), du gr. φ
ρ
α
τ
ρ
ι
́
α de même sens, de φ
ρ
α
́
τ
η
ρ « membre d'une phratrie »; forme frerie d'apr. frère, écrite ai par réaction étymologique. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 154. − Lew. 1960, p. 187. |