| FOURNITURE, subst. fém. A.− Action de fournir, d'approvisionner. Obtenir une fourniture de rideaux, de vin. Synon. approvisionnement, livraison.La France a eu, quant à la fourniture d'armes à plusieurs pays alliés, un rôle analogue à celui qu'aujourd'hui jouent les États-Unis (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 116): 1. ... Fischer devait donner quarante mille francs pour obtenir cette maison, mais avec la promesse de la fourniture des fourrages dans un département voisin de Paris.
Balzac, Cous. Bette,1847, p. 131. B.− P. méton., gén. au plur. Ce qui est fourni, livré. Trouver ses fournitures au village : 2. ... je me borne à dire que les (...) distributeurs directs, sont (...) un corps qui, loin d'être en lutte avec le gouvernement, lui rend des services de toute espèce, fait toutes ses fournitures au plus bas prix, en qualité fixe, sans risque de fraude...
Fourier, Nouv. monde industr.,1830, p. 66. ♦ Marché de fourniture(s). Marché qui a ,,pour but de procurer à l'état, aux départements, communes ou établissements publics, en vue d'un service public, des denrées, matières, objets mobiliers, transport ou main-d'œuvre dans des conditions différentes de celles du droit privé, moyennant une rémunération pécuniaire et aux risques et périls du fournisseur`` (Cap. 1936) : 3. Sauf quelques affaires d'électricité où il opérait lui-même, les marchés de fournitures et le reste, il les repassait à Reinach ou aux gens que Reinach commanditait.
Barrès, Cahiers,t. 1, 1897-98, p. 198. 1. Usuel a) Accessoires divers (fil, boutons, clous...) que procurent les couturiers, tailleurs, tapissiers en dehors de la matière principale qu'est l'étoffe ou le tissu d'ameublement. Elle parlait (...) de sa tailleuse qui mettait moins de fournitures dans ses robes que sur la note (Reider, MlleVallantin,1862, p. 62). b) Petit matériel nécessaire pour l'exercice d'un métier. Fournitures d'horlogerie, pour dentiste. c) Fournitures de bureau; fournitures scolaires. Menus objets, petit matériel servant aux travaux d'écriture et de classement (papier, crayon, gomme, etc.). Toutes mes camarades (...) raffolent des « fournitures scolaires », nous nous ruinons en cahiers de papier vergé, (...) en crayons de bois de rose, en plumiers laqués (Colette, Cl. école,1900, p. 170): 4. ... l'expéditionnaire passait des heures à s'étonner et à se désoler, usait des boîtes de plumes et des bouteilles d'encre, et déclarait enfin que les fournitures de bureau étaient devenues tout à fait défectueuses.
Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Héritage, 1884, p. 467. 2. Spécialement a) ART CULIN. Fines herbes dont on assaisonne la salade. Il surveillait maman Coupeau, (...) se fâchant si l'on coupait de la fourniture dans la salade, des mauvaises herbes, criait-il (Zola, Assommoir,1877, p. 609). b) MUS. ,,Dans l'orgue classique (...) mixture à deux reprises d'octave, abandonnée au cours du xviiiesiècle au profit de sortes de cymbales graves, dites plutôt pleins jeux`` (Mus. 1976). Prononc. et Orth. : [fuʀnity:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. : 1. Ca 1185 fornesture « provisions » (A. de Paris, Alexandre, III, 3526 in Elliott Monographs, 37, p. 222); 2. 1436 fourneture « action de fournir, d'approvisionner » (Arch. Nord, B. 17655 dossier Péronne ds IGLF); 3. 1680 art culin. (Rich.). Dér. du rad. de fournir*; suff. -(i)ture*. La forme avec -i- est attestée pour la 1refois en 1393 (forniture « largeur » ds Fagniez, Études sur l'industrie à Paris au XIIIeet XIVes., p. 347). Fréq. abs. littér. : 184. |