| FOUISSEUR, EUSE, adj. et subst. I.− Adj. et subst. [Surtout en parlant d'animaux (d'insectes et de mammifères)] (Celui, celle) qui a pour habitude de fouir, qui est apte à fouir. Espèces fouisseuses. Cette manie de fourmis économes et fouisseuses (Rolland, J.-Chr.,Révolte, 1907, p. 416).Pour que le gland retrouve quelque chose de l'humus originel où commencer avec sa radicelle son travail de ver fouisseur (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 31).C'est un gros marcassin, tout hérissé, comme une châtaigne. La chevrotine l'a éventré (...); il hurle en découvrant ses grandes dents blanches de fouisseur (Giono, Colline,1929, p. 197): Et comme cet hyménoptère observé par Fabre, la guêpe fouisseuse, qui, pour que ses petits après sa mort aient de la viande fraîche à manger (...) ayant capturé des charançons et des araignées, leur perce avec un savoir et une adresse merveilleux le centre nerveux d'où dépend le mouvement des pattes...
Proust, Swann,1913, p. 124. − P. métaph. Aussitôt les souvenirs se mettent à leur travail de fouisseurs (Renard, Lanterne sourde,1893, p. 143).Courtes vacances du Rhône (...) du remueur d'alluvions et de roches, du fouisseur et du terrassier (Arnoux, Rhône,1944, p. 90). II.− Adjectif A.− Qui est relatif aux animaux qui pratiquent le fouissage. Les différentes espèces du genre Chamaesaura ont des membres plus ou moins dégénérés, mais elles ne manifestent aucune tendance vers une vie fouisseuse (Zool.,t. 4,1974,p. 202 [Encyclop. de la Pléiade]).Une autre adaptation du membre est celle que manifeste le comportement fouisseur (Zool.,t. 4,1974,p. 705 [Encyclop. de la Pléiade]). − Patte(s) fouisseuse(s), cf. infra III. B.− Bâton fouisseur. Synon. de bâton à fouir*. III.− Subst. masc. plur., ZOOL. Les fouisseurs. Insectes pratiquant le fouissage. Les fouisseurs creusent le sol avec des dispositifs variés; les Hyménoptères utilisent leurs mandibules; des Coléoptères se servent de leurs pattes antérieures modifiées; le tibia aplati porte des dents et le tarse est fortement réduit et peut même disparaître. Chez la Courtillière (...), le tibia et le tarse totalement aplatis constituent un outil puissant comparable à la patte fouisseuse de la Taupe (Zool.,t. 2, 1963, p. 530 [Encyclop. de la Pléiade]). Prononc. et Orth. : [fwisœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1932, au pluriel. Étymol. et Hist. 1370-72 fig. un sage fouisseur (N. Oresme, Ethique, p. 177, éd. 1488 ds Gdf.). Dér. du rad. du part. prés. de fouir*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 15. |