| FOUETTEUR, EUSE, adj. et subst. [Correspond à fouetter1I A et B] (Celui, celle) qui fouette, qui aime à fouetter. Au fig. Ce misanthrope (...) se nommait Poquelin de Molière (...) le fouet de cet enragé fouetteur de ridicules n'est jamais tombé (...) sur les épaules des musiciens (Berlioz, Grotesques mus.,1869, p. 192).Me pardonneras-tu, fouetteur de mes semblables, D'avoir trop négligé les trésors véritables Pour chercher à gagner les trésors du moment? (Rostand, Samaritaine,1897, p. 152, III, 2, p. 152).♦ Frère fouetteur [Dans les anciens collèges] Celui qui était chargé de fouetter les écoliers : Tous ces célibataires fouettant les petits garçons et confessant les filles me sont un peu suspects. Je voudrais que les confesseurs fussent au moins mariés; mais les frères fouetteurs, il faudrait, sauf meilleur avis, les mettre aux galères, ce me semble. Ils cassent les bras aux enfants qui ne se laissent point fouetter.
Courier, Pamphlets pol.,Livret de Paul-Louis Vigneron, 1823, p. 167. Prononc. et Orth. : [fwεtœ:ʀ], fém. [-tø:z]. Subst. masc. ds Ac. dep. 1740. Cf. fouet. Étymol. et Hist. 1552 fouetteur de petitz enfans (Rabelais, Quart Livre, éd. Marty-Laveaux, XXIX, p. 371). Dér. du rad. de fouetter1*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 5. |