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FOUCADE, subst. fém.
Fam. Impulsion vive et passagère, comportement capricieux. Synon. caprice, coup-de-tête, lubie, toquade.Il s'est emporté, c'était une foucade (Ac.1932).Gaspard ne se mettait contre personne. Il prenait tout bien, même les foucades et les fougues de Grange (Pourrat, Gaspard,1930, p. 86).Je regrette que le discours soit aussi suivi, qu'il n'y ait pas comme chez Montaigne des foucades, des écarts, de grandes divagations (Green, Journal,1949, p. 273):
Cette fourniture [d'idées] aux autres se fait chez lui [Daudet] journellement, régulièrement, à la méridionale; chez moi, au contraire, c'est par sursauts, par foucades, à la suite d'une indignation de l'âme; et quand ça sort, chez moi, ça débonde encore plus que chez lui. Goncourt, Journal,1885, p. 513.
Par foucade(s). De manière irrégulière. Travailler par foucade (Ac.1932).Une femme doit être traitée comme une maîtresse, et cela non pas par foucades, mais constamment (Montherl., Pitié femmes,1936, p. 1163).
Rem. Attesté également sous la forme fougade ds Littré, qui fait de fougade et foucade des synon. anc. de fougasse1, et ds DG, Quillet 1965.
Prononc. et Orth. : [fukad]. Littré et DG renvoient à fougade. Le mot est admis ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1611 fougade « élan impétueux » (Cotgr.); 1614 mettre en foucade « mettre en furie » (Auffray, Zoanthropie tragi-com., p. 20 ds Littré); repris 1835 foucade « coup de tête » [corrigé par fougade] (Platt, Dict. lang. vicieux, p. 173). Dér. de fougue1*; suff. -ade*; prob. formé sous l'influence de fougade « mine explosive » (v. fougasse1; cf. fougasse « foucade » chez Saint-Simon, Mém., t. 8, p. 103 ds IGLF). La forme avec sourde particulièrement usuelle dans l'Ouest (cf. FEW t. 3, p. 836a) paraît être due à un croisement avec le norm. éfouque « violence inutile » etc. (cf. FEW t. 15, 2, p. 188a). Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Hope 1971, p. 196.